L'ancienne médina de Casablanca, un trésor historique et culturel, est confrontée à une crise profonde suite à la décision de démolir des maisons, laissant des centaines de familles sans abri, sans compensation et sans solution de relogement. Cette décision des autorités locales de la préfecture d'Anfa, justifiée par le danger d'effondrement imminent, a suscité une inquiétude croissante parmi les habitants qui se demandent où ils vont vivre et comment ils vont reconstruire leur vie après la destruction de leurs foyers.
Les conséquences pour les habitants :
Face à la menace présumée, les autorités locales ont demandé aux résidents de quitter les lieux, promettant un relogement adéquat. Cependant, la réalité sur le terrain est bien différente. La plupart des habitants ont été ignorés lors des opérations de recensement, se retrouvant ainsi sans aide et craignant de se retrouver sans abri.
Les réactions des habitants :
Kenza Chraibi, présidente de l'arrondissement communal de Sidi Belyout, a accordé aux habitants touchés le droit d'assister aux séances du conseil pour exprimer leurs préoccupations. Cependant, cette tentative de démocratie locale a été émaillée par des protestations contre l'exclusion de ceux qui n'ont pas été recensés, mettant en évidence une lacune majeure dans le processus d'évacuation. Lors de la séance du conseil d'arrondissement de Sidi Belyout, les citoyens touchés ont exprimé leurs opinions et revendications, appelant à l'application des instructions du Roi Mohammed VI pour une solution durable.
La responsabilité des autorités locales :
La responsabilité de la situation actuelle a été attribuée à Kenza Chraibi, accusée d'incapacité à accomplir les tâches qui lui ont été confiées depuis son entrée en fonction. Les citoyens réclament des solutions immédiates pour les conditions de vie désastreuses résultant de la démolition de leurs maisons, exigeant un logement adéquat ou une compensation pour la location d'un logement convenable.
La crise au-delà de Casablanca :
La crise de logement à Casablanca dépasse les frontières de la ville, avec le ministère de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville révélant que l'année dernière, 25 000 immeubles menacés d'effondrement ont coûté 7 milliards de dirhams à travers le Maroc. Bien que le gouvernement affirme avoir résolu une partie du problème, des milliers de familles demeurent dans des conditions précaires.
Les mesures prises par le gouvernement :
Le ministre de l'inclusion économique, Younes Sekkouri, représentant Fatima Zahra Ammor, ministre de tutelle, a fourni des détails sur les accords signés pour résoudre les problèmes liés aux bâtiments en danger. Cependant, des critiques persistent quant à l'efficacité de ces mesures jusqu'à présent.
Conclusion :
Malgré les efforts du gouvernement pour résoudre cette crise, des centaines de familles se retrouvent dans une situation dangereuse, exposées à des risques réels alors que de nombreux quartiers de l'ancienne médina de Casablanca continuent de souffrir du délabrement des vieilles maisons menaçant de s'effondrer. Il est urgent de trouver des solutions immédiates pour éviter une crise humanitaire majeure. Les citoyens attendent des réponses concrètes et des actions rapides pour assurer leur sécurité et leur bien-être.